01 canonisation début de la lettre Mère Aimée Lautier 8 déc 85 FR

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Mes Révérendes Mères mes Sœurs et mes enfants

L'année s'achève ; elle a été féconde en épreuves douloureuses et en grâces signalées, pour notre petite et si chère Société.

Dieu notre Seigneur a appelé à la vie éternelle notre vénérée fondatrice, la Mère Victoire Thérèse Couderc. Quoique nous ayons une ferme espérance de sa gloire, et que nous soyons par la foi dans une grands allégresse au sujet de sa bienheureuse mort, sachant qu'étant toute à Dieu elle est aussi plus que jamais toute à sa famille religieuse, nous avons eu le cœur brisé de douleur, car sa présence nous était une grande force et une grande douceur.

Les suffrages qui ont été demandés pour son âme bénie ne suffisent pas à notre piété filiale ; nous invitons les Supérieures locales à les continuer dans une large mesure, pour elle, pour nos Sœurs défuntes et pour toutes les âmes du purgatoire : afin que, selon le bon plaisir de la divine Majesté, ces saintes âmes que notre vénérée Mère secourait durant sa vie avec tant de charité, soient délivrées ou grandement soulagées par nos prières à nos œuvres journalières.

De plus, nous désirons que l'on récite les trois Gloria Patri qui suivent l’Angelus, à l'intention spéciale d'obtenir de la divine Bonté que la cause de la béatification de notre première Mère et celle du Père Terme soient introduites à bref délai.

Dès à présent, il est important que les Supérieures locales, par elles-mêmes ou par une religieuse dont elles feront choix dans leur maison, recueillent parmi les Nôtres et parmi les étrangers tout ce qui se rattache de près ou de loin à la vie de la Mère Thérèse, à ses vertus, à ses souffrances, à sa bienheureuse mort, aux grâces déjà obtenues par son intercession. Ces documents seront envoyés au Secrétariat général de six mois en six mois ; mais on n'en fera pas de copie, et on ne s'en prévaudra pas en parlant ou en écrivant soit aux Nôtres, soit aux personnes du dehors. Ces sortes d'affaires doivent être conduites avec prudence, car la moindre indiscrétion peut tout compromettre.

Si elles le croient possible, les Supérieures demanderont à l'Evêque diocésain de vouloir bien attacher une indulgence à la récitation de la prière composée par la Mère Thérèse : "Puissance du Père," etc. Le Cardinal Guibert, Archevêque de Paris, à la date du 24 octobre l885, a attaché, pour son diocèse, cent jours d'indulgence à la récitation de cette prière.