01 canonisation Prière "Puissance du Père"

Version imprimableSend by email

Prière à la Très Sainte Trinité, appelée aussi « Puissance du Père »

Cette prière composée par Mère Thérèse, écrite au crayon à papier dans un petit cahier, circulait déjà dans la communauté de Fourvière avant même la mort de la Mère Thérèse. Mère Marie Aimée, Supérieure générale souhaite très rapidement la faire diffuser largement. Dès 1886, elle s’occupe, avec l’abbé Léon Couderc, neveu de la sainte Mère, de la faire imprimer et de la présenter aux évêques pour obtenir qu’ils y attachent des indulgences. Elle demande à toutes les Supérieures de maison (lettre du 8 décembre 1885) de se charger de cette requête dans leurs diocèses.

Un vieil ami de la Congrégation, le cardinal Guibert, archevêque de Paris, avait déjà accordé, dès le 24 octobre 1885, une indulgence de 100 jours à cette prière. Le Cardinal Caverot, archevêque de Lyon, accordait lui aussi le même nombre de jours dans son diocèse. Monseigneur Bonnet, évêque de Viviers (Ardèche – France), les évêques de Nancy, de Rodez, d'Orléans, d'Arras, d'Autun, de Marseille, les archevêques de Tours, et de Cambrai, en France, chacun 40 jours.

« On admire cette prière, écrivait l'abbé Couderc, à cause de sa simplicité, de son sens profondément théologique et du cachet de sainteté qu'elle porte. Elle est tout empreinte du langage de Ste Gertrude. Je suis on ne peut plus content de l'accueil si bienveillant qui lui est fait. Monseigneur l'évêque de Viviers avec lequel j'ai déjeuné la semaine dernière, les Vicaires généraux, Monsieur le Supérieur du Grand Séminaire, trouvent cette prière très bien faite. Ici, à St Martin d'Ardèche, nous la récitons tous les soirs à l'église après la prière du soir. Les Carmélites de Pontoise et de Montélimar, les Sœurs de St Joseph des Vans et d'Aubenas, les Frères des Ecoles Chrétiennes, les Trappistes, les Sœurs de St Régis, beaucoup de personnes du monde ont reçu la prière avec le plus grand bonheur et en demandent encore.

Puisse Notre-Seigneur être par-là plus connu, plus aimé et glorifié ! Puisse la vénérée Mère en obtenir une augmentation de gloire dans le ciel et sur la terre ! »

La consécration arrive de Rome en 1890 quand, à la demande de Mère Marie Aimée, le pape Léon XIII approuve universellement cette prière. Le Secrétaire de la Sacrée Congrégation des Rites lui présente une version révisée de la prière. Abrogeant toutes les indulgences données localement par les évêques, il accorde une indulgence de 200 jours « à tous les fidèles qui, au moins contrits de cœur et avec dévotion, réciteront » cette prière. Cette indulgence, valable à perpétuité, peut être gagnée une fois par jour et peut être appliquée aux âmes des défunts. Cette dernière disposition avait été demandée en relation avec le zèle de Mère Thérèse pour la libération des âmes du Purgatoire.

Version de la Mère Thérèse, écrite au crayon à papier dans un petit cahier

A la Très Sainte Trinité

Puissance du Père, communiquez-vous à ma faiblesse et daignez la relever de sa profonde misère, afin qu’elle puisse faire des œuvres dignes d’être offertes à Votre Divine Majesté et de procurer sa gloire.

Sagesse du Fils, présidez à toutes mes pensées, paroles et actions, afin qu’elles soient toutes faites selon les règles de cette Sagesse Eternelle qui est Vous-même, ô mon Dieu.

Amour de l’Esprit-Saint, soyez le principe de toutes les opérations de mon âme afin qu’elles soient toutes conformes au bon plaisir divin.  Amen

Traduction de la version révisée (original en latin), indulgenciée par le pape

Prière à la Très Sainte Trinité

Puissance du Père, communiquez-vous à ma faiblesse, et relevez-la de sa trop grande misère.

Sagesse du Fils, présidez à toutes mes pensées, paroles et actions.

Amour de l’Esprit-Saint, soyez le principe de toutes les opérations de mon âme

afin qu’elles soient toutes conformes au bon plaisir divin