Soumis par Wandrille le
Elle avait aussi « en particulière dévotion » une prière au précieux sang[1]
Le mois de juillet, à la suite du mois de juin consacré au Cœur de Jésus, est traditionnellement consacré au Sang de Jésus. Ces deux dévotions sont liées. Au cours de l’Histoire, le sang versé par le Christ représente d’abord la vie qu’il donne pour le Salut (par amour pour les hommes). Le sang n’est pas séparé de sa personne. À travers l’Eucharistie qui nous rend Jésus présent, le sang est instrument de Salut, il remet les péchés et purifie le cœur.
La dévotion au Sang de Jésus, prend à partir du XIVème-XVème siècle une dimension doloriste qui conduit les fidèles à désirer communier aux souffrances du Christ dans sa Passion.
On retrouve ces thèmes dans la dévotion de Mère Thérèse au Sang du Christ telle qu’elle nous est connue à travers le témoignage de sœurs et d’une prière écrite de sa main.
C’était le premier jour de l’année où nous l’avons perdue. Toutes les novices allèrent la visiter dans sa chambre, et elle nous dit : Mes bonnes Sœurs, il faut demander au Saint Enfant Jésus qu’il nous donne pour étrennes une toute petite goutte de son sang. Une seule goutte de ce sang précieux suffira pour effacer les péchés de mille mondes… et Il a voulu nous le donner tout entier ! Ici, la sainte Mère s’arrêtait, comme ravie dans l’amour de notre Sauveur ; puis elle reprenait : oh ! mes Sœurs, demandons-Lui une goutte de ce sang ; elle effacera tous nos péchés[2].
D’autres fois, elle profitait d’une fête, d’une circonstance, pour relever les âmes. Pour la Passion : ‘Oh ! le bon larron, c’est une goutte de sang qui, tombant sur lui, le transforma. Le sang de Notre-Seigneur, quelle puissance ! Qu’en faisons-nous ?’[3]
J’en ai profité pour obtenir une communion de plus ; de sorte que tous les jours de la semaine sont pris, excepté celui où l’on va se baigner dans le sang de Notre-Seigneur ! (C’est ainsi que le Père Pélegri appelle le jour de la confession)[4].
Invocations au Sang précieux de Jésus
Note : l’autographe a été perdu après le procès en béatification
Ô Sang Divin je vous adore,
Ô Sang Divin je vous implore,
Ô Sang Divin plaidez pour nous,
Ô Sang Divin purifiez-nous,
Ô Sang Divin exaucez-nous.
[1] Me Marie de Vaines, procès ordinaire de Malines.
[2] Sœur Victoire-Léonie, in « Relations des Sœurs de Fourvière sur nos Mères défuntes », Pâques 1887.
[3] Feuille dact. des souvenirs de Sr Madeleine, mai 1926. Sr Madeleine était entrée à Lyon en 1869, où elle reste postulante pendant un mois ; elle revient à Fourvière de 1875 à 1880.
[4] Lettre à Notre Mère Marie Aimée Lautier, Lyon, 18 mai 1880.
