04 Cause : De la Béatification à la Canonisation

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04 – Etape de la Cause : De la Béatification à la Canonisation

A- Récit d'un des miracles étudiés durant le procès canonique: la guérison de Sœur Marie-Jean

La Mère Thérèse ayant été béatifiée le 4 novembre 1951, la Cause pour sa Canonisation est réintroduite le 26 juillet 1953. Deux miracles avaient en effet étaient retenus pour être étudiés. Il s'agissait des guérisons de Sœur Marie-Jean, Religieuse Augustine de Mons (Belgique) et de Sœur Madeleine Delattre, Religieuse du Cénacle.

Sœur Marie-Jean (née en 1901) entre chez les Sœurs Augustines le 22 mars 1925. Dès le début de sa vie religieuse elle souffre des oreilles, mais aussi de problèmes pulmonaires. En 1929 son mal s'aggrave, on lui trouve une otite chronique.

En 1940, elle éprouve des douleurs intolérables avec grosse fièvre ; c'était pendant l'invasion allemande ; un Docteur de passage la fait entrer à la clinique où on lui diagnostique une mastoïdite infectieuse avec phlébite cervicale. On craint qu’elle ne développe une méningite. La Sœur est opérée d'urgence (fin mai 1940). Quatre mois après, septembre 1940, nouvelle opération ; l'opérée reste douze heures dans le coma.

Après un mois de clinique. Soeur Marie-Jean rentre dans sa communauté, où elle est soignée, sans amélioration.

En 1945 l'ostéite augmente. Soeur Marie-Jean est opérée pour la troisième fois.

L'état de la malade demeure inchangé et l'on constate la formation de polypes que le docteur lui enlève encore de l'oreille, mais la guérison est impossible.

A la fin de juin 1952, le même Docteur parle d'une quatrième opération, mais il ne se décide pas, le risque à courir étant trop grand.

On conseille alors à la Sœur de prier la Mère Thérèse : « Je récitais la prière qui est imprimée au verso de l'image de la Mère Thérèse, raconte-t-elle, et la neuvaine terminée je continuais à la prier, mais je n'avais pas confiance, je n'avais jamais prié pour ma guérison. A ce moment je lus la vie de la Mère Thérèse intitulée "Une grande Humble". Après cette lecture ma confiance augmenta et je me dis : "Je serais bien contente d'être guérie, mais je préférerais l'humilité au bienfait de ne plus souffrir". [..] Je disais matin et soir un Ave Maria et je baisais la relique. [..] Je mettais la relique sur le côté gauche de la tête et je l’y laissais jour et nuit. […]

Le 16 août 1952, je m'aperçus le matin à mon réveil, pour la première fois, que mon oreille n'avait pas suppuré et que le pansement était encore propre et sec. J'étais aussi stupéfaite d'avoir si bien dormi. Je ne sentais plus aucune douleur ni dans l'oreille ni dans la tête ; je ressentais un bien-être inaccoutumé. […]

Ma première réaction le matin fut de dire : « La Mère Thérèse m'a guérie » et je baisais la relique pour la remercier ; mais en même temps j'étais inquiète, car le docteur m'avait dit que la cessation de la sécrétion du pus pouvait être mortelle.

Quelques jours plus tard, je me présentais chez lui. Après m'avoir examinée il me dit : "Ma Sœur, le docteur vous a bien soignée, mais le Bon Dieu vous a fait une grande grâce, il y a dans votre guérison quelque chose de surnaturel". […] L’examen radiographique [réalisé quelques mois après] révélait ma guérison complète de la mastoïdite et le parfait état de mes poumons.

Après la guérison, je n’ai plus pris de médicaments et je jouis d’une bonne santé. » (Déposition à Bruxelles, 26 mars 1954)

Illustrations : photo 1 : Soeur Marie-Jean, un mois après sa guérison ; photo 2 : Soeur Marie-Jean (avec les lunettes) auprès de la châsse de Mère Thérèse, avec Sr Marie-Louise Lamy, mai 1970.

B - Ci-dessous, documents et photos de ce qui s'est passé entre la Béatification et la Canonisation