Ecologie 02: Quand l’art nous parle du don de la vie

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Présentation iconographique de la mosaïque de l’abside

de la basilique Saint Clément à Rome

Cette basilique est située à environ trois cents mètres du Colisée. Elle porte le nom du pape Saint Clément, troisième successeur de saint Pierre au Siège de Rome, décédé vers 100 après JC. La première église était un bâtiment rectangulaire.

En 1100, il a été constaté que le bâtiment n'était pas sûr et devait être abandonné. L'église du IVe siècle fut remplie de gravats jusqu’au au sommet des piliers de la nef et des bas-côtés, et sur ces fondations une réplique de l'ancienne basilique fut érigée.

La façade, La façade, reconstruite par l'architecte Carlo Stefano Fontana en 1715.

La basilique aujourd'hui et la mosaïque du XIIe siècle

Il est généralement admis que l'œuvre a été réalisée au XIIe ou au début du XIIIe siècle par un groupe d'artisans qualifiés sous la direction d'un maître d’œuvre. Cette mosaïque révèle une influence byzantine ainsi qu'une décoration faite dans la tradition paléochrétienne du IVe siècle. Le thème de la mosaïque est la Rédemption de l'humanité et de toute la création.

L’inscription latine à la base de la mosaïque :

GLORIA IN EXCELSIS DEO SEDENTIS SUP THRONUM ET IN TERRA PAX HOMINIBUS BONEVOLUNTAT

Gloire à Dieu qui est aux cieux assis sur le trône et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. Luc 2, 14

La croix

La croix est la section la plus importante de la mosaïque tout entière, c’est le ‘trône’ d'où le Roi Rédempteur règne et crée toute la création. De part et d’autre du Sauveur du monde : Marie et Jean. Sur les branches de la croix se trouvent douze colombes, symbole des Apôtres qui apportent la «Bonne Nouvelle» de la Rédemption au monde entier.

La croix est représentée comme un arbre plantée en terre, à la base de laquelle pousse de splendides feuilles d’acanthe et des pampres de Vigne dont les enroulements se déploient comme pour atteindre les hommes en tout temps et en tous lieux.

La végétation qui jaillit ainsi du pied de la croix est symbole de l'Église qui jaillit du sol où elle est arrosée par le sang qui coule du côté ouvert du Christ en croix.

C’est l'Arbre de Vie du Paradis, jusqu'ici perdu, mais maintenant restauré par le Christ.

L’inscription latine au pied de la Croix tout au long de l'abside, au-dessus des brebis et de l'Agneau :

ECCLESIAM CHRISTI : VITI SIMILABIMUS ISTI + DE LIGNO CRUCIS . JACOBI DENS  IGNATIIQ: INSUPRA SCRIPTI . REQUIESCUNT. CORPORE CHRISTI + QUAM LEX ARENTEM: SED CRUX FACIT ESSE VIRENTEM

Nous comparons l’église du Christ à cette vigne que la loi dessèche mais que la croix vivifie. Un fragment de la croix, une dent de Jacques et une autre d’Ignace sont conservées dans le corps du Christ, au-dessus de l’inscription.

Les quatre bras du Fleuve du paradis qui jaillissent du pied de la croix pour abreuver la terre sont représentées ici en référence à deux textes bibliques : Gn 2,10 : “Un fleuve sortait d’Éden pour irriguer le jardin ; puis il se divisait en quatre bras”, et Apocalypse 22, 1-2. « Puis l’ange me montra l’eau de la vie : un fleuve resplendissant comme du cristal, qui jaillit du trône de Dieu et de l’Agneau.. Au milieu de la place de la ville, entre les deux bras du fleuve, il y a un arbre de vie qui donne des fruits douze fois : chaque mois il produit son fruit ; et les feuilles de cet arbre sont un remède pour les nations. »

Au pied de l'arbre de vie, un petit cerf renifle un serpent, représentant peut-être une âme séduite par l'attraction du péché, dont il sera sauvé par la croix.

Les cerfs :

Sous la croix et les feuilles d'acanthe, deux cerfs altérés boivent au fleuve du Salut. Ils expriment le désir des fidèles de s'unir à Dieu. Ils sont « comme un cerf altéré cherche l’eau vive ainsi mon âme te cherche toi mon Dieu » Psaume 42,  

Les paons

Dans la tradition paléochrétienne du IVe siècle, le paon est symbole de la résurrection et de l'immortalité (à cause de ses plumes qui repoussent toujours)

Dans la partie inférieure de l'abside, dans les pampres en volute de la vigne, nous voyons des hommes et des femmes occupés à leurs activités quotidiennes qui reçoivent la vie de la croix et qui partagent en Christ la plénitude du pardon et de la vie nouvelle.

Tout travail quotidien de la vie est béni par le Rédempteur!

  • Une femme nourrit des poules et un berger est avec son troupeau
  • Des bergers s’occupent des chèvres et des brebis + un serviteur est en train de traire une chèvre.
  • Des deux côtés de la croix : les mécènes de l'artiste et le seigneur féodal avec sa femme et un domestique
  • Les fils du seigneur féodal
  • L’aumônier du seigneur féodal que l’on reconnait à sa tonsure. Il donne à manger et à boire à un oiseau aux couleurs gaies.
  • L'intendant de la maison féodale avec un panier dont il tire les grains pour nourrir un oiseau.
  • Saint Ambroise, Saint Grégoire, Saint Augustin et Saint Jérôme: Au même niveau que la famille féodale, au pied de croix se trouvent quatre grands docteurs de l'Église. Nourris par les évêques et les docteurs de l'Église, les fidèles peuvent atteindre les sommets de la vie spirituelle symbolisée par la partie supérieure de l'abside.

Sur la ligne verticale centrale, nous pouvons voir: l'agneau avec le nimbe, les quatre fleuves du paradis, l'acanthe, la croix, la main du Père et au sommet le Christ en majesté.

La main du Père offrant à son fils la couronne de laurier, symbole de la victoire.

Le monogramme du Christ est représenté au sommet de la voûte avec les lettres grecques X et P, qui correspondent aux CH et R de notre alphabet, pour former les premières lettres du nom du Christ. L’Alpha et l’Omega, première et dernière lettres de l'alphabet grec expriment que le  Christ est le commencement et la fin. n mourant sur la croix, il a vaincu la mort. Il est vivant pour toujours.

Le Christ

Le Christ en majesté dans une mandorle est entouré d'étoiles, symbole de sa gloire. Dans un arc triomphal, le Christ est représenté comme Pandokrátor, non plus comme un martyr sur la croix mais comme venant dans la gloire pour juger toute l'humanité. Dans une main, il tient le livre des Ecritures dont il est la réalisation et l’achèvement.

Les quatre évangélistes : De chaque côté du Christ dans le nuage céleste, nous pouvons voir «quatre créatures vivantes» avec des ailes comme dans Apocalypse 4, 6-8 : «Devant le Trône, il y a comme une mer, aussi transparente que du cristal. Au milieu, autour du Trône, quatre Vivants, ayant des yeux innombrables en avant et en arrière. Le premier Vivant ressemble à un lion, le deuxième Vivant ressemble à un jeune taureau, le troisième Vivant a comme un visage d’homme, le quatrième Vivant ressemble à un aigle en plein vol. Les quatre Vivants ont chacun six ailes, avec des yeux innombrables tout autour et au-dedans. Jour et nuit, ils ne cessent de dire : « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur Dieu, le Souverain de l’univers, Celui qui était, qui est et qui vient. »  La représentation iconographique prend comme point de départ ce passage de l'Apocalypse sans pour autant être parfaitement fidèle. Comme le veut la tradition de St Augustin, les symboles des évangélistes sont:

  • Le lion de Saint Marc, car Marc, au début de son évangile, mentionne la voix (Jean-Baptiste) appelant dans le désert pour préparer la voie du Seigneur. (Marc 1, 1-3). C'est aussi dans le désert que Jésus a été poussé par le Saint-Esprit pour être tenté par Satan. Il était avec des animaux sauvages (comme des lions), mais des anges l'ont exercé (Marc 1, 13).
  • Le bœuf (ou taureau) pour Luc. Le taureau est un animal utilisé pour le sacrifice et l'évangile de Marc commence par le sacrifice offert par Zacharie. (Luc 1, 5 ...)
  • L'aigle pour Jean parce que (Jean 1, 1-5) au commencement était la Parole, et toutes choses ont été faites par lui. Il y avait en lui la vie et la vie qui pour les humains étaient aussi la Lumière. Dieu est la Lumière et seul l'aigle peut regarder le soleil sans être aveuglé.
  • L'homme pour Matthieu. L'évangile de Matthieu commence par la liste des ancêtres de Jésus.

St Laurent et St Paul

Tout comme les Quatre Vivants adorent l'Agneau qui a ouvert le livre, de même de chaque côté de la voûte, les prophètes et les martyrs témoignent de la gloire de Celui «qui est assis sur le trône».

A gauche St Laurent apprenant de St Paul à suivre la croix. St Laurent est représentée avec une croix dans la main gauche et les pieds sur un gril sous lequel brûle un feu, en référence à son martyre en 253 après JC.

Isaïe

Sous ce groupe se trouve le prophète Isaïe avec l'inscription: “VIDI DOMINUM SEDETEM SUP. SOLIUM” = « je vis le Seigneur qui siégeait sur un trône». (Is 6, 1).

St Pierre et St Clément

À droite de l'arche, se trouve St Pierre (Agios Petrus) instruisant St Clément: “RESPICE PROMISSUM CLEMENS A ME TIBI CHRISTUM” = « Clément regarde le Christ comme je te l’ai promis ». Saint Clément est représenté les pieds sur un bateau autour duquel nagent des poissons. Selon la tradition, il aurait été martyrisé en étant attaché à une ancre et noyé dans la mer Noire. Il tient cette ancre dans sa main gauche.

Jérémie

Au-dessous de ce groupe se trouve le prophète Jérémie tenant dans sa main le rouleau de son secrétaire Baruch : “HIC EST Ds. NOSTER ET N. ESTIMABITUR ALIUS ABSQ. ILLO »  = « C’est lui qui est notre Dieu : aucun autre ne lui est comparable. » Bar 3, 36.

Bethléem

Son nom est indiqué sur l'arc de la porte de la ville on peut voir le et sur les marches (en bas de la porte) on peut voir un enfant (L'enfant Jésus ?)

Jérusalem

Son nom est également indiqué sur la porte de la ville de Jérusalem. On voit aussi une croix, et sur les marches un coq, rappelant la trahison de saint Pierre de Jésus.

Le nid est un autre motif traditionnel du IVe siècle. Les oiseaux symbolisent les âmes chrétiennes transportées dans la beauté du ciel.

La partie la plus basse de la mosaïque de l'abside est occupée par douze agneaux, représentant les douze apôtres. Au centre, l’agneau de Dieu auréolé, debout sur une colline, représente le Christ, vers lequel tous les autres sont tournés. Les agneaux sont représentés comme passant entre les deux villes de Bethléem et Jérusalem, qui symbolisent la naissance et la mort du divin Rédempteur.

Tel est le message théologique de cette mosaïque.

Le lien entre le ciel (arc de triomphe) et la terre (abside) est forgé par la main de Dieu le Père dirigeant le cours de l'histoire et offrant la couronne de la victoire de son Fils et à tous ceux qui le suivent comme «lumière de la vie». . Le symbolisme profond et riche de cette mosaïque, et la perfection avec laquelle elle s'exprime à travers la pierre et les tesselles colorées, en ont fait l'un de ces chefs-d'œuvre de l'art chrétien.

Voici quelques passages bibliques

qui pourraient vous aider à approfondir votre réflexion sur « l’Agneau ».

L’Agneau dans l’EXODE

Tout d'abord, il est très important de se souvenir du rôle de l'agneau lors de la sortie d'Egypte.

Avec le sang de l'agneau peint sur les montants de porte et sur les cadres de porte des maisons pendant la Pâque, le peuple peut être sauvé de la main de Yahvé. C'est le signe d'une alliance entre Dieu et son peuple.

Exodus 12, 1-20 :

Dans le pays d’Égypte, le Seigneur dit à Moïse et à son frère Aaron : « Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois, il marquera pour vous le commencement de l’année. Parlez ainsi à toute la communauté d’Israël : le dix de ce mois, que l’on prenne un agneau par famille, un agneau par maison. Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau, elle le prendra avec son voisin le plus proche, selon le nombre des personnes. Vous choisirez l’agneau d’après ce que chacun peut manger. Ce sera une bête sans défaut, un mâle, de l’année. Vous prendrez un agneau ou un chevreau. Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour du mois. Dans toute l’assemblée de la communauté d’Israël, on l’immolera au coucher du soleil. On prendra du sang, que l’on mettra sur les deux montants et sur le linteau des maisons où on le mangera. On mangera sa chair cette nuit-là, on la mangera rôtie au feu, avec des pains sans levain et des herbes amères. Vous n’en mangerez aucun morceau qui soit à moitié cuit ou qui soit bouilli ; tout sera rôti au feu, y compris la tête, les jarrets et les entrailles. Vous n’en garderez rien pour le lendemain ; ce qui resterait pour le lendemain, vous le détruirez en le brûlant. Vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main. Vous mangerez en toute hâte : c’est la Pâque du Seigneur. Je traverserai le pays d’Égypte, cette nuit-là ; je frapperai tout premier-né au pays d’Égypte, depuis les hommes jusqu’au bétail. Contre tous les dieux de l’Égypte j’exercerai mes jugements : Je suis le Seigneur. Le sang sera pour vous un signe, sur les maisons où vous serez. Je verrai le sang, et je passerai : vous ne serez pas atteints par le fléau dont je frapperai le pays d’Égypte. Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage. C’est un décret perpétuel : d’âge en âge vous la fêterez. Pendant sept jours, vous mangerez des pains sans levain. Dès le premier jour, vous ferez disparaître le levain de vos maisons. Et celui qui mangera du pain levé, entre le premier et le septième jour, celui-là sera retranché du peuple d’Israël. Le premier jour, vous tiendrez une assemblée sainte ; vous ferez de même le septième jour. Ces jours-là, on ne fera aucun travail, sauf pour préparer le repas de chacun ; on ne fera rien d’autre. Vous observerez la fête des Pains sans levain car, en ce jour même, j’ai fait sortir vos armées du pays d’Égypte. D’âge en âge, vous observerez ce jour. C’est un décret perpétuel. Le premier mois, du quatorzième jour au soir jusqu’au vingt et unième jour au soir, vous mangerez du pain sans levain. Pendant sept jours, on ne trouvera pas de levain dans vos maisons. Et celui qui mangera du pain levé – qu’il soit immigré ou israélite originaire du pays – celui-là sera retranché de la communauté d’Israël. Vous ne mangerez aucun pain levé. Où que vous habitiez, vous mangerez des pains sans levain. »

L'agneau est le symbole de la sortie d'Egypte, de l'Exode et de la libération de l'esclavage.

Pour les chrétiens, Jésus, le Christ est l'Agneau de Dieu mort et ressuscité pour le salut du monde. Il est l'agneau de Pâques offert en sacrifice.

Le thav tracé sur les linteaux avec le sang de l'agneau est la croix sur laquelle Jésus a versé son sang.

Dans l'Apocalypse, cette vision de l'agneau est imposante.

Et si la notion de sacrifice est présente, la notion de gloire est plus importante

Le Bon Pasteur en Lc 15, 4-7,

« Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !” Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion.

Le Bon Pasteur en Jn 10, 1-18

« Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » Jésus employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis.

Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.

Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.  Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

Ezéchiel 34, 11-16

Car ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que moi-même, je m’occuperai de mes brebis, et je veillerai sur elles. Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j’irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de nuages et de sombres nuées. Je les ferai sortir d’entre les peuples, je les rassemblerai des différents pays et je les ramènerai sur leur terre ; je les ferai paître sur les montagnes d’Israël, dans les vallées, dans les endroits les meilleurs. Je les ferai paître dans un bon pâturage, et leurs prairies seront sur les hauteurs d’Israël. Là, mes brebis se reposeront dans de belles prairies, elles brouteront dans de gras pâturages, sur les monts d’Israël. C’est moi qui ferai paître mon troupeau, et c’est moi qui le ferai reposer, – oracle du Seigneur Dieu. La brebis perdue, je la chercherai ; l’égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la panserai. Celle qui est malade, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître selon le droit.