03 canonisation Prier avec Mère Thérèse : le Memorare [1]
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Prier avec Mère Thérèse : le Memorare
« Bien rarement elle parlait d’elle ; une fois cependant, je lui ai entendu dire qu’autrefois, avant d’aller se confesser, elle récitait toujours un « Souvenez-vous » pour obtenir une bonne humiliation. Et, a-t-elle ajouté, "j’étais ordinairement exaucée ; mais maintenant je ne le fais plus : je me contente de ce qui vient" ». (Déposition de Mère de Vaines au procès diocésain de Malines, 1920)
Illustration : Déposition de Mère Marie de Vaines + Le Memorare dans Les trois mois de Marie de Mère Thérèse
La prière qu’évoque Mère Thérèse était très populaire dans la deuxième moitié du XIXème siècle. Elle est extraite d’une prière plus longue (Ad sanctitatis tuae pedes, dulcissima Virgo Maria) inspirée par des écrits de saint Bernard de Clairvaux (XIIe siècle). Habituellement on l’appelle Memorare, du premier mot de la prière en latin. Il en existe plusieurs versions, dont la plus connue du temps de Mère Thérèse était celle indulgenciée en 1846 par Pie IX.
"En demandant à Marie de prier pour nous, nous nous reconnaissons pauvres pécheurs et nous nous adressons à la " Mère de la miséricorde ", à la Toute Sainte. Nous nous remettons à elle " maintenant ", dans l’aujourd’hui de nos vies. Et notre confiance s’élargit pour lui abandonner dès maintenant, " l’heure de notre mort ". Qu’elle y soit présente comme à la mort en Croix de son Fils et qu’à l’heure de notre passage elle nous accueille comme notre mère (cf. Jn 19, 27) pour nous conduire à son Fils Jésus, en Paradis." [1] C'est ce que faisait Mère Thérèse en récitant le Memorare
Nous reproduisons ici le texte de la prière tel qu’il se trouve dans un petit livre retrouvé dans la chambre de Mère Thérèse à sa mort[2].
[1] Catéchisme de l'Eglise catholique n°1677.
[2] Les trois mois de Marie. Mai, août, septembre. Consacrés à la sainte Vierge. Suivis d’un exercice pour entendre la sainte messe en union avec Marie et de l’office de l’Immaculée Conception, Lyon, Librairie de Félix Girard, 1869, 290 p., 8 x 5,4 x 1,5 cm.