Promouvoir la justice, la paix et la sauvegarde de la création

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Pressées par l'amour du Christ et pro­fondément concernées par un monde où il est le plus souvent inconnu, nous coo­pérons de toutes nos forces à l'annonce de l'Evangile, désirant qu'il puisse de­venir en chacun vie jaillissante. 

Notre participation à cette mission de­mande que nous soyons pleinement dis­ponibles pour être envoyées là où l'ap­pel de Dieu et des frères se fait plus urgent et où notre service spécifique peut concourir plus utilement à la crois­sance du Règne de Dieu.

Nous croyons à la présence transfor­mante de l'Esprit Saint dans le monde. Il est à l'œuvre en nous comme en tout homme pour promouvoir le renouvelle­ment spirituel sans lequel la justice et la paix ne pourront s'instaurer. L'ac­tion de l'Esprit, qui nous interpelle et nous associe à son œuvre, nous pousse à déceler dans le cœur humain les ra­cines de l'injustice, de la haine, de la guerre et à reconnaître leurs manifes­tations. Plus Dieu transformera notre propre cœur et notre vie, plus nous serons sensibilisées à la souffrance des pauvres et des opprimés, victimes de l'injustice. Nous voudrons alors com­battre ce mal et servir la cause de la justice par tous les moyens qui sont en accord avec notre vocation.

Les vœux stimulent notre marche sur le chemin de la vraie liberté des en­fants de Dieu. Ils sont une force devant l'attrait de la jouissance, de la posses­sion et de la puissance, nous donnant de miser notre vie, dans la foi, sur l'absolu de Dieu; ils nous aident à être attentives à sa présence et à nous livrer à son action. Nos vœux nous ren­dent ainsi plus disponibles pour tra­vailler avec le Christ à l'avènement du Royaume.Lumières et obsucrités alternent sur ce chemin de liberté. Les renoncements que nous embrassons par amour ne peuvent se vivre sans un combat spiri­tuel qui nous rappelle le commandement évangélique: « Veillez et priez ». Mt 26, 41 Nous trouvons notre appui dans la com­munauté et plus encore dans l'amour fidèle du Seigneur qui a promis le cen­tuple et sa joie à ceux qui auront tout quitté pour le suivre.

Notre consécration nous engage à re­vêtir l'esprit du Christ et à refuser les fausses valeurs qui sont contraires à l'Evangile. Notre témoignage doit être rendu visible par la manière dont nous vivons nos vœux. Nous avons toujours à en découvrir de nouvelles implications plus signifiantes pour le monde contemporain. Notre vie de chasteté, de pauvreté et d'obéissance devrait montrer comment il est pos­sible d'aimer d'un amour ouvert à tous, spécialement aux pauvres, aux isolés, à ceux que-la société rejette, de mettre en commun et de partager plu­tôt que de monopoliser les biens que Dieu destine à tous et de prendre po­sition contre tout ce qui est oppression ou mépris de la dignité humaine. Nos vœux peuvent alors être une contestation des abus auxquels donne lieu la recherche du plaisir, de la richesse et du pouvoir.

"Dieu et tout et tient lieu de tout"

Lettre de Me Thérèse à Mère de Larochenégly 5 oct. 1864

Notre vie consacrée peut manifester que « Dieu est tout et tient lieu de tout ». Elle affirme que la charité est la valeur suprême et qu'il est possible de vivre dans l'amour désintéressé, le partage et le service. Nous annonçons alors que le Royaume de Dieu dont la plénitude est encore à venir, est déjà au milieu de nous

Nous nous interrogerons sur notre pra­tique de la justice sociale à l'intérieur et à l'extérieur de nos communautés et s'il en est besoin nous réviserons notre comportement. Dans tous les domaines de notre vie, nous voulons être éveillées à ces exigences afin d'être vraiment fidè­les au commandement de l'amour mu­tuel. Dans les contacts apostoliques, nous essayons d'éduquer les autres à une plus vive conscience des problèmes de justice sociale, conscience qui les conduira à un engagement personnel dans l'esprit de l'Evangile.

Entrant ainsi peu à peu dans le mys­tère du Christ pauvre, nous grandi­rons dans la liberté et la joie de ceux dont Dieu est le seul trésor. Malgré nos limites, nous pourrons alors manifester que le progrès de l'homme et son bon­heur ne consistent pas dans l'argent et la possession, mais dans une vie de communion et de partage fraternel.

 

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