11 – Importuner les saints : Prier sainte Thérèse avec Mère Thérèse

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Alors que nous fêtons tous les saints au début de ce mois de novembre, importunons-les avec Mère Thérèse, particulièrement sa sainte patronne, Thérèse d’Avila, pour qui elle avait une particulière affection et pour laquelle elle avait composé une prière.

Elle paraissait très occupée de tout ce qui intéressait la Congrégation, des besoins de nos maisons. Elle importunait les saints pour obtenir telle ou telle grâce[1].

Ce matin, ajouta-t-elle, j’ai demandé à Notre-Seigneur, par l’intercession de Ste Thérèse (car nous devons prier par l’intercession des saints qui sont plus agréables à Dieu que nous), de percer du dard dont Ste Thérèse fut percée toutes les Religieuses de la Retraite, depuis la première jusqu’à la dernière, afin qu’elles soient toutes embrasées de l’amour de Dieu. (Lyon, 15 oct. 1880)[2]

Étant dévote à sa Ste et illustre Patronne dont elle avait composé la neuvaine des neuf principales grâces saillantes (prominent ??) de sa vie, elle m’en fit don, disant : "Tenez, petite sœur", comme pour m’exciter et me faire aimer davantage le bon Dieu ![3]

Ill. : Statuette en os de sainte Thérèse d’Avila que Mère Thérèse « a baisée avec amour les derniers jours de sa vie » (7,5 cm).

Prière à Ste Thérèse

C'est avec une confiance sans réserve, que je m’adresse à vous, généreuse amante de Jésus-Christ, pour vous exposer mes misères et pour vous prier d’en avoir pitié. Vous qui avez souhaité, avec tant d’ardeur, que Dieu fut connu et aimé, priez-le qu’Il se fasse connaître à moi et m’embrase de son divin amour. Vous qui aviez une charité si ardente pour les personnes qui voulaient se donner à Dieu, lisez dans mon âme le désir sincère que j’ai d’être tout à Lui, et faites qu’Il rende ce désir efficace ; qu’Il me donne un cœur tendre pour Lui, un cœur grand et généreux ; un cœur qui ne cherche que Lui et qui ne s’attache qu’à Lui. Ne permettez pas que j’ignore les voies dans lesquelles il faut que je marche, soyez avec moi dans les peines et tentations que je rencontrerai dans ces voies. Obtenez-moi la force pour résister, la Patience pour souffrir et la constance pour persévérer. Faites pour moi, dans le Ciel, ô grande sainte, ce que vous auriez fait sur la terre si j’avais eu le bonheur de vous y voir et de vous y consulter sur les besoins de mon âme : afin que changée par votre puissante intercession, je me joigne aux personnes que vous avez sanctifiées par vos conseils, pour bénir à jamais le Dieu qui vous a fait sainte et qui m’aura rendue meilleure par votre moyen. Ainsi soit-il.

Neuvaine à Ste Thérèse

Réciter 9 Pater, Ave et Gloria Patri, en l’honneur de ste Thérèse et pour remercier Dieu des neuf grâces spéciales que Notre-Seigneur lui accorda, et qui peuvent servir de sujet de Méditations pendant la semaine.

1ère grâce. Le désir ardent qu’elle eut toujours de mourir pour Jésus-Christ, désir qui lui fit chercher le martyre ; ainsi qu’on le voit dans sa vie.

2ème. Dieu lui fit connaître qu’elle faisait du progrès dans la divine charité et dans son amour pour les souffrances.

3ème. Elle eut le cœur percé par le ministère d’un séraphin.

4ème. Notre-Seigneur lui donne le clou de sa main droite, en signe de l’alliance qu’Il faisait avec elle, et la reçoit pour son Epouse.

5ème. Sainte Thérèse fut inspirée, et fit le vœu de faire toujours ce qu’elle croirait être le plus parfait.

6ème. Son grand courage à souffrir, pour Dieu, toute sorte de peines et de travaux.

7ème. Sa parfaite pureté de corps et d’âme.

8ème. La grâce que J.C. lui fit un jour après la Ste Communion où elle se trouva la bouche remplie de Son précieux sang.

9ème. Les grâces qu’elle reçut à sa mort.

1ère La vue de son divin Epoux Jésus-Christ, accompagné d’une troupe d’Anges.

La seconde, qu’elle mourut plutôt par la véhémence de son amour que par la violence de la maladie.



[1] Témoignage de Sr Eulalie, « Relations des Sœurs de Fourvière sur nos Mères défuntes, Pâques 1887. Voir également le témoignage de Mère Louise Courbon de Saint Genest, procès apostolique de Lyon (1920 et 1929).

[2] Témoignage écrit d’une Sœur, non signé. Le 15 octobre est la fête de sainte Thérèse d’Avila.

[3] Souvenirs de Mère Césarine de Ferrari, déposés par Mère Baudot au procès ordinaire de Lyon (1922).